Madame DUCA Eve soutiendra sa thèse le 8 mars 2013 à 9h30 Salle des thèses
SPÉCIALITÉ : Langues et littératures romanes
« L. Pirandello et I. Svevo : deux novateurs de la scène française »
Le jury sera composé de:
– URBANI Brigitte, Pr Emérite Italien, AMU, CAER
– BENTOGLIO Alberto, Pr Arts du spectacle, Università di Milano
– BOSISIO Paolo, Pr Emérite Arts du spectacle, Università di Milano
– RANZINI Paola, Pr Italien, UAPV – ICTT
Résumé :
La thèse se propose de confronter la fortune scénique française du  théâtre d’Italo Svevo et de Luigi Pirandello, qui ont souvent été  rapprochés pour leurs statuts de novateurs. Le travail de recherche  s’est appuyé principalement sur des documents de première main, inédits,  ainsi que sur des témoignages directs de metteurs en scène, comédiens,  scénographes. Il couvre la période 1970-2012. Toutes les mises en scène  d’Italo Svevo en France ont été analysées. Seize mises en scène de  Pirandello ont été étudiées. Il s’agit des mises en scène de la pièce la  plus représentée (Six personnages en quête d’auteur) qui rend compte de  l’évolution de la tradition scénique du théâtre de l’auteur, mais aussi  des pièces qui représentent une véritable nouveauté, car peu  représentées avant 1970, voire totalement absentes, comme par exemple :  Vêtir ceux qui sont nus, La Nuova Colonia et Les géants de la montagne.
Pour ce qui est des stratégies des metteurs en scène visant à  fournir une lecture moderne des Œuvres de Luigi Pirandello et Italo  Svevo, deux tendances principales ont été dégagées pour les années en  question. La première est celle de faire de Pirandello et de Svevo des  auteurs populaires, qui s’adressent au peuple, parlent de la popularité  et mettent le peuple au centre de leur discours. La deuxième est celle  d’une théâtralisation de la psyché : on met en scène la folie, on  utilise la psychanalyse pour lire les pièces et la scène se fait  représentation de l’espace mental, plongeant le spectateur dans un rêve  ou un cauchemar. Dans les dernières années, une nouvelle tendance  s’affirme : le spectaculaire et l’onirisme, affirmant la force  évocatrice et créatrice du théâtre.