RESUME.
Paola GIUMMARRA, La langue au théâtre : expression d’une identité culturelle ?
Pour interroger les pratiques théâtrales contemporaines, notamment en France et en Italie, nous avons eu recours à un outil particulier : le rythme. Ainsi, nous proposons une étude comparée de quatre pièces chacune d’un auteur différent, deux français et deux italiens : Juste la fin du monde (1990) de Jean-Luc Lagarce, Clôture de l’amour (2011) de Pascal Rambert, Italia-Brasile 3 a 2 (2002) de Davide Enia et Dissonorata (2006) de Saverio La Ruina. La définition de rythme donnée par Henri Meschonnic nous a permis d’étudier ces pièces sans adopter un point de vue uniquement linguistique, théâtral ou sociologique. Car la révélation de la poétique de l’auteur se dévoile et se rend manifeste précisément grâce au rythme. Un rythme qui relève certes de la structure linguistique de la pièce, mais qui est aussi l’accomplissement de la manifestation historique et culturelle de la voix de ces auteurs.