Dans cet ouvrage en anglais, Cyrielle Garson théorise le champ parfois contradictoire des formes que prennent ce type de théâtre documentaire depuis les années 1990 au Royaume-Uni, où il est devenu au XXIème siècle l’une des formes dominantes du théâtre contemporain. En dépit de la dominante anti-réaliste qui semble encore à l’heure actuelle caractériser la culture postmoderne, on admet le plus souvent que le réalisme documentaire est resté le mode par excellence de représentation des pièces verbatim sur scène. Il va donc de soi que ce théâtre, ainsi défini, ignore du même coup les récents bouleversements survenus sur la scène théâtrale britannique. À travers une étude comparative de sept spectacles que nous considérons comme représentatifs du théâtre verbatim, il est affirmé qu’il y a bien eu, malgré tout, des spectacles verbatim dont la nature discontinue implique l’éloignement du réalisme comme élément fédérateur de la représentation. Ces spectacles, qui font appel à l’expérimentation esthétique sous de multiples formes, approfondissent et transgressent ce que nous pourrions entendre par « théâtre verbatim ». Le but de cette analyse est donc d’étudier le théâtre verbatim à contre-courant de ses propres affirmations d’authenticité et de véracité et de suggérer la nécessité d’un discours qui articule mieux l’interdépendance entre les impératifs esthétiques et les possibilités d’un engagement social. Toutes les informations sur l’ouvrage sont disponibles ici: https://www.degruyter.com/document/isbn/9783110696691/html
In this book, Cyrielle Garson theorises the contradictory field of this popular form of documentary theatre in the UK. In spite of recent shifts in the British theatrical landscape as well as the much-vaunted postmodern culture of anti-realism, documentary realism is generally conceded to have remained the normative mode of presentation for verbatim plays on stage. Through a comparative examination of seven representative verbatim productions, this book argues, however, that there has been an equally persistent strand of verbatim works that involves a move away from realism as the key element in performance. These productions make use of a wide variety of aesthetic experiments that broaden and transgress what we might understand as verbatim theatre. The strategy adopted by this study is thus to read verbatim theatre against the grain of its claim to ‘authenticity’ and ‘truthfulness’ and to suggest the need for a discourse which better articulates an interdependence between its aesthetic imperatives and the possibilities of social engagement: https://www.degruyter.com/document/isbn/9783110696691/html